Allemagne – Camp de protestation à Witten pour la récupération des terrains saisis par la banque
Le 2 avril – alors que le G20 se réunissait à Londres – nous avons installé un petit camp de protestation devant la municipalité de Witten en Allemagne afin de protester contre la crise et pour souligner le besoin de retrouver le contrôle social sur les valeurs immobilières, notamment concernant les terres et le logement.
Les membres de Tenants Association [Association de locataires], Antifa, Green Youth [Jeunesse Verte] et The Left and Social Forum local [Forum Social de la Gauche], qui avaient pour slogan «Récupérons les terres prises par la Deutsche Bank», ont dressé des tentes sur la place pour représenter les victimes sociales de la crise. Des affiches expliquaient la situation des campements aux Etats-Unis et des dépliants montraient de quelle manière la Deutsche Bank était impliquée dans les saisies et les expulsions aux Etats-Unis, prenant ainsi cet exemple pour démontrer les conséquences du capitalisme financier sur les conditions de vie de la société.
Auparavant, le 1er avril, nous avions émis un faux communiqué de presse, indiquant que le parlement avait décidé, le jour précédent, de nationaliser et communaliser les industries financières, y compris la Deutsche Bank. Nous indiquions qu’une commission locale cherchait désormais à mettre en œuvre cette politique, y compris la redistribution des logements saisis par la DB aux Etats-Unis. Il est assez difficile de projeter la manière dont la nationalisation et la communalisation d’une banque avec un puissant secteur d’investissement pourrait être organisée dans la pratique.
La Deutsche Bank est l’une des banques à avoir expulsé le plus de personnes dans l’état du Massachussetts. Juste avant le début de notre manifestation, nous avons réussi à contacter nos camarades du Massachussetts qui exigent que les emprunts immobiliers de la DB soient réécrits en prenant en compte les valeurs immobilières d’aujourd’hui, avec des taux fixes qui seront abordables pour les propriétaires et basés sur leurs revenus. Et que la banque cesse les expulsions lors des saisies!
Il est évident que notre petite action symbolique dans une ville de province ne pouvait pas avoir un impact assez important pour être remarqué par la Deutsche Bank. L’expérience a toutefois montré que cette stratégie était possible.
L’ambiance dans notre petit camp était complètement pacifique et détendue. Nous avons créé et célébré une chanson qui reflétait situation et crise locales dans un contexte de traditions démocratiques et révolutionnaires allemandes. Des slogans ont été peints sur la place. Les passants (ils n’étaient pas très nombreux) montraient de l’intérêt pour notre manifestation et étaient pour la plupart en accord avec nos idées générales.
La presse locale a publié un bel article sur notre manifestation: details
Nous aurions pu en faire davantage pour nous faire remarquer. En fait, nous avions bien d’autres idées. Avec ce principal effort local, nous avons réussi à rassembler des gens différents, y compris très jeunes, dans le but de mener une action d’intérêt international, à partager ensemble une vision commune, et nous souhaitons pouvoir réitérer cette expérience.
En même temps il s’agissait de tester les moyens de protestation en vue d’une action internationale, ayant pour cible potentielle des propriétaires multinationaux précis.
Si vous souhaitez discuter de telles campagnes visant des sociétés ou avez d’autres idées d’actions locales communes, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse suivante: e-mail
Les Traducteurs Volontaires pour le droit au logement sans frontières de l'IAI qui ont collaboré à la traduction de ce texte sont :