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La Voie Urbaine

Naples, bienvenue au FSU: habitants à la rescousse pour les biens communs!

Plus de 40 différentes initiatives à l’affiche du Forum Social Urbain, la première semaine de septembre, vont faire de Naples la capitale mondiale des luttes pour le droit à la ville des biens communs, vraie alternative au Forum Urbain Mondial de l’ONU-Habitat, énième foire-marché du futur des villes en crise.
De cette façon le Comité promoteur FSU, composé par les principaux réseaux internationaux pour le droit à habiter et les organisations locales et nationales, a déjà gagné le défi d’un Forum totalement autogéré et autofinancé.

La bienvenue de la ville sera donnée le 2 par des rencontres à Scampia e Giugliano, auxquelles participera Raquel Rolnik, Rapporteuse Spéciale des Nations Unies pour le Droit au Logement, qui va prendre bonne note des violations à ce droit dont sont victimes les habitants et les habitantes de ces quartiers populaires, notamment les plus pauvres et les roms.

Par la suite, l'espace du FSU sera ouvert aux échanges d'expériences de luttes et de construction d'alternatives, ainsi qu'à l'analyse ponctuelle des mécanismes à la base de la destruction des territoires, notamment la spéculation foncière, l'accaparement des terres et la privatisation des biens communs par les recettes éculées et erronées du néo-libéralisme pour sortir de la crise.

Le FSU ouvrira sur ces thèmes, le 3 par un dialogue, entre Edoardo Salzano (Italie), fondateur de l’école d’urbanisme Eddyburg.it, et Dimitri Roussopoulos (Canada), activiste reconnu. Ils seront chargés de creuser avec les participants l'axe du FSU sur le droit des habitants à une ville qui défend les biens communs. Une ville, des territoires et des services publics qui ne sont pas à vendre sur l'autel des contraints budgétaires.

Pour défendre ce paradigme, entre autres, un atelier traitera des expulsions du logement et de l’accaparement des terres, des thèmes brulants que le Tribunal sur les Expulsions aura la tache de rappeler à ONU-Habitat. Il est surprenant que cette institution, dont le mandat politique est entre autres de trouver des solutions aux expulsions, n’ait inclus aucune session spécifique dans le activités officielles du FUM.

Habitants des villes et des campagnes, à la rescousse donc. Et non seulement sur le front des résistances mais aussi sur celui des alternatives. A souligner, entre autres, la prise de responsabilité, affichée par l'atelier sur les coopératives et le logement social, où sera présentée la proposition révolutionnaire de constituer des fonds populaires financés, notamment, grâce aux ressources obtenues par l’annulation du paiement de la dette souveraine des pays étranglés par la crise.

Défendre les biens communs, décliner cet engagement pour l'eau, la mer, le sol et les plages, le FSU  apportera sa plus value par des débats, des tables rondes, des vidéos, mais aussi par une promenade le long de la cote entre Bagnoli et Coroglio.

Un texte commun des organisations d'habitants, des mouvements sociaux, des réseaux internationaux, rédigé sur base des propositions issues des journées du FSU ainsi que de la critique au document du FUM d'ONU-Habitat, sera enfin approuvé par la plénière du 6 et présenté lors de la manifestation qui va remplir l'espace qui sépare ces deux évènements antagonistes.

Pour clore ce cycle d’activités, les protagonistes du FSU vont se rencontrer le 7 pour définir les accords sur les prochaines étapes, notamment sur les Journées Mondiales Zéro Expulsions-pour le Droit à l'habitat, qui se dérouleront  tout au long du mois d'octobre, ainsi que sur la prochaine Assemblée Mondiale des Habitants (FSM Tunis, 23-28 mars 2012).

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